traducteur/trice-interprète

Identifiant MET.768
Fiche Rome E1108
traductrice-interprète | traducteur-interprète

Le traducteur transpose un texte d'une langue dans une autre, et l'interprète adapte un discours oral. Grâce aux nouvelles technologies, ce métier a évolué et a élargi son champ d'intervention à l'audiovisuel, à Internet, etc.


Synonymes : interprète de conférences interprète de liaison traducteur/trice littéraire traducteur/trice-rédacteur/trice traducteur/trice technique

Compétences


Un pro des langues et des cultures

Le traducteur-interprète maîtrise parfaitement sa langue maternelle et au moins deux langues étrangères. Il aime jouer avec les mots, se passionne pour les cultures et s'en imprègne en séjournant dans ces pays. Car traduire ou interpréter ne signifie pas remplacer un mot par un autre, mais adapter un texte ou un discours à un public. L'interprétariat fait en outre appel à des techniques spécifiques, surtout dans le cas de la traduction simultanée.


Curieux, cultivé et spécialisé...

La traduction et l'interprétariat exigent une grande curiosité intellectuelle et un intérêt pour l'actualité politique, culturelle et économique française et internationale. Une spécialisation technique, scientifique ou juridique est très importante pour améliorer les débouchés, la qualité du travail et la rapidité d'exécution... un élément important quand on est payé à la mission !


... et sachant se vendre

Un professionnel efficace doit aussi savoir mettre ses atouts en valeur, prospecter pour trouver des clients, négocier ses tarifs, faire preuve de souplesse (pour s'adapter à toute situation) et travailler avec rigueur et précision. Enfin, l'interprétation réclame une certaine résistance au stress et à la pression.


Conditions de travail

:
Salarié ou libéral

Le traducteur-interprète peut être salarié d'une entreprise, d'une agence de traduction ou d'une organisation internationale. Il peut aussi être fonctionnaire européen ou international. Mais, le plus souvent, il est indépendant, rémunéré à la mission, démarchant, soignant son réseau pour trouver des clients. Les diplômés sont généralement organisés en secrétariat qui centralisent les demandes. En libéral, il faut gérer les hauts et les bas de l'activité et s'attendre à être payé plusieurs mois après sa prestation.


80 % des traducteurs exercent dans les domaines commercial, technique ou scientifique, activités plus rémunératrices.


Le cas du traducteur d'édition

Le traducteur d'édition occupe une place à part puisqu'il a le statut d'auteur. Payé en droits d'auteur, il perçoit un pourcentage des ventes de l'ouvrage traduit. C'est la raison pour laquelle il peut exercer une autre activité, dans l'édition ou l'enseignement par exemple.


Sédentaire ou mobile

Le traducteur est plutôt sédentaire, quittant peu son bureau. À l'inverse, l'interprète se caractérise par une grande mobilité (en France ou à l'étranger), pour intervenir lors de réunions, de conférences, d'entrevues entre chefs d'État, de négociations commerciales, d'audiences devant les tribunaux, etc.


Nature du travail

:
Traduire sans trahir

Le traducteur transpose un texte écrit en en respectant le fond et la forme. Il traduit toujours vers sa langue natale. S'il peut traduire des romans, il travaille surtout sur des documents juridiques et financiers (contrats, rapports annuels, etc.), techniques (brevets, fiches techniques, modes d'emploi, etc.), commerciaux (plaquettes, courriers...), audiovisuels (DVD, Internet, etc.).


Restituer le message essentiel

L'interprète transpose le discours d'un orateur (par exemple, un Russe) dans la langue de ses auditeurs (par exemple, des Espagnols). Il interprète, c'est-à-dire qu'il restitue l'essentiel d'un discours avec la même intensité. Ce n'est pas uniquement du mot à mot. Pour cela, il doit préparer son intervention grâce aux documents fournis par les organisateurs (discours, plaquettes...) mais aussi en revoyant le vocabulaire technique ou l'actualité du secteur par exemple.


Dans une cabine et avec un casque, il pratique l'interprétation simultanée (à la télévision, dans les grandes manifestations multilingues...) par tranche de 30 minutes en alternant avec un collègue car l'exercice exige une concentration énorme. L'interprétation consécutive se fait dans des réunions plus restreintes et l'interprétation de liaison concerne les transactions commerciales.


Accès au métier

:

Pour devenir traducteur-interprète, il faut acquérir une compétence dans un domaine ; maîtriser au moins 2 langues en plus de sa langue maternelle ; vivre à l'étranger pour s'imprégner de la culture et... étudier car les formations se pensent aussi à l'international. À noter l'ESIT (Paris 3) et l'Institut catholique de Paris (ISIT) proposent également des formations en traduction et interprétariat.


Niveau bac + 5

Masters Traduction et interprétation


Diplôme de traducteur


Diplôme d'interprète de conférence


Vie professionnelle

:

Salaire


Salaire du débutant

Très variable en fonction du statut et du secteur d'activité. 


Intégrer le marché du travail


Des spécialités convoitées

Ingénierie, médecine, biologie, droit, finance, informatique, communication, ressources humaines... toutes les spécialités sont des créneaux porteurs pour le traducteur-interprète. À lui de suivre l'actualité (développement durable, énergies alternatives, etc.) et d'observer l'évolution des relations internationales pour se positionner sur les langues de demain : chinois, japonais, arabe, estonien...


Vers de nouveaux métiers

De nouveaux métiers sont en train de se développer avec l'explosion des TIC (technologies de l'information et de la communication) : sous-titrage, doublage, traduction de SMS pour les télécommunications, de sites web... Sur Internet, le localisateur traduit mais intervient également sur l'outil, ce qui exige des compétences spécifiques en informatique.


Des besoins en hausse

Avec l'internationalisation des échanges, les besoins sont en hausse et touchent la majorité des entreprises (exportatrices, internationales), des grands organismes scientifiques, des laboratoires médicaux, des compagnies d'assurances, des cabinets d'avocats... Petit bémol : la fonction de traducteur-interprète est souvent externalisée et les postes salariés sont rares.


Formats courts :

Fiche metier (Documentation)

Dans un monde où les échanges internationaux se multiplient, les besoins en traduction explosent. Le traducteur transpose un texte écrit, par exemple en italien, dans sa langue maternelle, en respectant le fond et la forme du texte original. L'interprète restitue un discours d'une technicité souvent très élevée avec toutes ses nuances. Le métier de traducteur-interprète exige de plus en plus souvent une double compétence pour s'imposer sur le marché.

Dico des métiers

Comme les échanges internationaux se multiplient, les besoins en traduction explosent.

Le traducteur transpose un texte écrit dans une langue étrangère vers sa langue natale en respectant le fond et la forme de l'original. Les traducteurs littéraires sont peu nombreux et assimilés à des auteurs, alors que la traduction de documents techniques est plus importante. La plupart des traducteurs-interprètes sont indépendants.

L'interprète restitue un discours d'une technicité souvent élevée avec toutes ses nuances. Il travaille en simultané, lors de grandes conférences internationales, casque sur les oreilles dans une cabine avec un collègue qui le relaie toutes les 30 minutes car l'exercice demande technicité et concentration. Il peut aussi traduire en consécutif, pour de petits groupes. Dans tous les cas, il prépare ses interventions en revoyant le vocabulaire du secteur et en étudiant les documents transmis par l'organisateur.

Le métier de traducteur-interprète exige de plus en plus souvent une spécialité (médical, droit, etc.), ainsi que la maîtrise d'au moins 2 langues en plus de la sienne pour s'imposer sur le marché.

Durée des études

Après le bac

5 ans pour obtenir un master ou diplôme d'école spécialisée (Esit, Isit, Inalco).


Statuts : salarié (T-ITM.9)libéral (T-ITM.8)
Métiers associés :
correcteur/trice traducteur/trice technique

Niveau d'accès minimum :
  • Bac + 5
Formations minimales requises :
  • master mention traduction et interprétation
  • traducteur
Publications :
  • Les métiers des langues et de l'international | Editeur : ONISEP | Collection Parcours | 2022
  • Les métiers du livre | Editeur : ONISEP | Collection Parcours | 2021
Sources numériques : Secteurs d'activités :
  • Traduction, interprétation
Centres d'intérêt :
  • j'ai le sens du contact
  • J'aime communiquer
  • j'aime les langues
  • je rêve de travailler à l'étranger
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