correcteur/trice

Identifiant MET.331
Fiche Rome E1305
correctrice | correcteur

L'esprit en alerte, l'oeil acéré, le flair aiguisé, le correcteur traque les fautes de toute nature : de la bête « coquille » (erreur de frappe) au subtil contresens en passant par la classique faute d'accord. Pour que la lecture reste un plaisir.


Synonymes : lecteur/trice-correcteur/trice relecteur/trice réviseur/euse rewriter

Compétences


Culture générale

Au-delà de l'aisance rédactionnelle, de la parfaite maîtrise de la langue française et des règles typographiques, le correcteur doit avoir développé une réelle intelligence de l'écrit. En s'appuyant notamment sur sa grande culture générale : aucun diplôme n'est exigé pour exercer le métier, mais sans bagage suffisant, mieux vaut avoir suivi un cursus généraliste.


Goût de la précision

Le correcteur doit aussi accorder une importance quasi obsessionnelle au mot juste, en s'attachant à traquer l'expression incorrecte, la tournure trop alambiquée. Ce travail d'investigation demande de la curiosité, de la rigueur, un sens critique développé et requiert de grandes capacités d'attention et de concentration.


Capacités d'adaptation

Le correcteur connaît les contraintes propres au support (papier, audio, numérique), prend en compte la demande de l'employeur, le contexte, le produit de l'entreprise, le public ciblé, etc. Il suit la ligne éditoriale d'une maison d'édition ou de presse, il respecte les intentions et le style des rédacteurs. Une grande ouverture d'esprit, un côté créatif et, dans l'édition plus qu'ailleurs, beaucoup de sensibilité et de psychologie sont nécessaires. La pratique des outils informatiques est également un plus à ne pas négliger.


Conditions de travail

:
Des secteurs variés

Le correcteur peut exercer dans des secteurs très divers : édition, presse, communication, publicité, administration, Internet, télévision... Et sur des textes de natures très différentes : livres, journaux, revues, rapports, supports numériques ou audiovisuels... Cette variété n'implique pas toujours des responsabilités et des activités équivalentes, en témoignent les différentes appellations du métier (réviseur, rewriter...).


En entreprise ou chez soi

On imagine volontiers le correcteur devant sa copie, tranquillement installé chez lui, bardé de ses dictionnaires. Certes, la profession compte essentiellement des travailleurs « free-lance » exerçant à domicile pour le compte de différents clients. Mais certains professionnels, notamment dans le secteur de la presse, de l'édition et de la communication, travaillent toutefois en entreprise, au sein d'une équipe de rédaction.


Urgence et précarité

Tous les correcteurs ont cependant des délais très courts à respecter, et quand ils ne sont pas salariés, des conditions d'emploi précaires. Souvent rémunéré à la tâche, au nombre de signes par heure, le correcteur doit se faire connaître pour espérer percevoir un salaire convenable. Il n'est pas non plus le solitaire qu'on pourrait croire. Ses partenaires sont multiples : éditeurs, rédacteurs, auteurs, traducteurs... et les négociations sont parfois âpres.


Nature du travail

:
Objectif zéro faute

C'est le « contrôleur qualité » des textes. À ce titre, il est souvent l'ultime rempart avant la publication finale du document, qu'il s'agisse d'un ouvrage imprimé ou d'une parution sur Internet. Sa lecture est minutieuse et très approfondie : il cherche et relève toutes les erreurs, fautes d'orthographe et de grammaire, fautes typographiques (majuscules, ponctuation...) et syntaxiques (relatives à la construction des phrases).


Style et clarté

Il vérifie aussi le sens et la cohérence du texte. Un oubli, une date erronée, un Louis XIV pour un Louis XVI, et le texte devient confus. Une perte de lisibilité qui entraîne une baisse de crédibilité pour l'auteur et l'éditeur. Ces derniers sont donc les interlocuteurs privilégiés de ce travailleur de l'ombre qui discute avec eux le style et la clarté d'un article ou d'un ouvrage.


Des interventions variables

Selon les recommandations qu'il reçoit et la nature des textes à traiter, l'intervention du correcteur sera sensiblement différente. Dans le cadre de la presse ou de la communication d'entreprise, son travail peut se limiter à la correction orthographique et typographique des documents. En revanche, le traitement d'un texte littéraire ou juridique exige parfois un travail de fond très poussé (recherches, vérifications diverses, suggestions de modifications).


Accès au métier

:

Aucun diplôme spécifique ne prépare au métier de correcteur. Le niveau de culture générale requis impose néanmoins d'avoir suivi des études supérieures.


Des stages qualifiants proposés par des organismes reconnus (comme CFPJ, le Centre d'écruture et de la Communication, l'Asfored...) permettent de former les professionnels de l'écrit, de l'information et de la communication au métier de correcteur. Le Greta de la création, du design et des métiers d'art (GRETA CDMA) propose aux professionnels une formation de 6 mois permettant d'obtenir le titre "Lecteur-correcteur en communication écrite" niveau bac +2.


Niveau bac + 3


Licence lettres (des parcours « métiers du livre » sont parfois proposés)


Licence pro Métiers du livre : édition et commerce du livre


Niveau bac + 5


Master Métiers du livre et de l'édition


Vie professionnelle

:

Salaire


Salaire du débutant

Du Smic à 2000 euros.


Intégrer le marché du travail


L'efficacité avant tout

L'entrée dans la profession n'exige pas de diplôme spécifique. La qualité et la rapidité d'exécution du travail font la différence avec « l'amateur », celui dont la formation initiale et l'expérience sont insuffisantes. Des formations complémentaires, juridiques, techniques, permettent de se spécialiser. Des évolutions sont possibles vers les métiers de secrétaire de rédaction ou d'édition. Le plus souvent, le correcteur associe une autre compétence à son profil, et exerce par exemple en tant que « rédacteur-correcteur » ou « traducteur-réviseur ».


Victime du pragmatisme économique

Par souci de rentabilité, le travail de relecture est fréquemment pris en charge par les rédacteurs ou les éditeurs. Les logiciels de correction ont également bousculé les habitudes. Le recul est maintenant suffisant pour mesurer les dégâts : les logiciels sont incapables de traiter les subtilités ; le rédacteur n'est pas le mieux placé pour corriger sa copie ; la recrudescence des fautes d'orthographe brouille la lecture sur Internet.


L'avenir en question


Le correcteur va-t-il gagner en légitimité ? Une norme de qualité européenne impose désormais la relecture systématique des documents traduits tels que les manuels d'utilisateur. Les « contrôleurs qualité » des textes techniques ont donc à priori de meilleures perspectives d'évolution que les lecteur-correcteurs des maisons d'édition. Mais ceux-ci se battent pour la reconnaissance du métier. Il reste difficile de se prononcer sur l'avenir de cette profession aux multiples facettes.


Formats courts :

Dico des métiers

Accent grave ou accent aigu ? Majuscule ou minuscule ? Deux « p » ou un seul ? Quels sont le sujet, le temps employés ? Le correcteur passe les textes des professionnels de l'écrit au crible. Journalistes, auteurs, traducteurs, chargés de communication, rédacteurs web, tous attendent la même chose de cet expert de la langue française : qu'il améliore la « copie » (ou « épreuve ») qu'ils lui ont transmise. Son œil de lynx ne doit laisser passer aucune faute d'orthographe, de grammaire, de syntaxe ou de typographie.

Dans les secteurs de l'édition, de la presse ou de la communication d'entreprise, il travaille en relation avec les secrétaires de rédaction ou d'édition ou encore les responsables de produit. Le correcteur peut être salarié d'une entreprise mais la grande majorité travaille à domicile pour plusieurs employeurs. La profession est menacée par les restrictions budgétaires, plus encore que par le recours aux logiciels de correction automatique. Cependant, une nouvelle norme européenne impose la correction des traductions techniques et devrait favoriser l'essor de ce métier dans le secteur de la production.

Durée des études

Après le bac

3 ans pour obtenir une licence de lettres, éventuellement complétée par un master métiers du livre et de l'édition (2 ans). Des formations en cours d'emploi sont également proposées aux professionnels.

Fiche metier (Documentation)

Le correcteur s'attache à améliorer les textes qu'on lui confie. Livre, article, site Internet, quels que soient le support et la nature de sa « copie », aucune erreur — oublis, fautes, maladresses — ne doit échapper à son oeil exercé. Une grande maîtrise du français, une solide culture générale et de gros dictionnaires (!) l'aident dans sa tâche. Concentration, rigueur et sens critique sont ardemment sollicités. Son dicton préféré ? « Ce qui se comprend bien s'énonce clairement. »


Statuts : indépendant (T-ITM.5)salarié (T-ITM.9)
Métiers associés :
écrivain/e éditeur/trice journaliste rédacteur/trice en chef rédacteur/trice on line traducteur/trice-interprète

Niveau d'accès minimum :
  • Bac + 3
Formations minimales requises :
  • licence mention lettres
  • master mention métiers du livre et de l'édition
  • licence pro mention métiers du livre : édition et commerce du livre
Publications :
  • Les métiers de l'information et de la communication | Editeur : ONISEP | Collection Parcours | 2021
  • Les métiers du livre | Editeur : ONISEP | Collection Parcours | 2021
Sources numériques : Secteurs d'activités :
  • Marketing , publicité
Centres d'intérêt :
  • j'ai le sens du contact
  • J'aime communiquer
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