chargé/e de pharmacovigilance
Identifiant MET.215Fiche Rome H1502
chargée de pharmacovigilance | chargé de pharmacovigilance
Le chargé de pharmacovigilance contrôle la tolérance des médicaments fabriqués et commercialisés par son laboratoire pharmaceutique. Il analyse le moindre effet indésirable.
Synonymes : chef/fe de projet pharmacovigilance pharmacien/ne de pharmacovigilance
Compétences
Esprit d'analyse
Rapports périodiques, plans de gestion, dossiers de transparence : traiter, analyser et synthétiser des informations scientifiques nécessite rigueur et organisation. Une grande autonomie dans l'organisation du travail est demandée. Par la suite, il faut savoir communiquer pour informer et conseiller les professionnels de santé et les autorités sanitaires ainsi que les interlocuteurs internes, notamment les visiteurs médicaux.
Rigueur et réactivité
Il est impossible de tout prévoir... Aussi, s'agit-il d'être réactif si des interactions médicamenteuses ou des effets indésirables sont signalés. Enfin, la réglementation et le cadre législatif évoluant constamment, la vigilance s'impose.
Anglais indispensable
Ces dernières années, le secteur de la pharmacie s'est réorganisé autour de « géants » mondiaux. Les activités se font de plus en plus dans un cadre international. La maîtrise de l'anglais scientifique s'impose désormais. Tout comme la capacité à gérer des projets d'envergure.
Conditions de travail
:Dans l'industrie surtout
Le chargé de pharmacovigilance exerce le plus souvent pour un laboratoire pharmaceutique. Mais aussi dans des centres de pharmacovigilance dépendant des hôpitaux, des sociétés prestataires de services ou encore pour les autorités de santé (Direction de l'évaluation des médicaments et des produits biologiques, Direction générale de la santé).
Sur le qui-vive
Procédures, tests, contrôles, réglementations, autorisations... Il faut sans cesse veiller à ce que le médicament reste conforme. Le chargé doit donc garder un oeil sur les textes qui évoluent au niveau national, européen ou parfois international, et l'autre sur les problèmes ou les effets indésirables signalés dans le monde.
Une intervention au long cours
Collaboration avec les autres départements du laboratoire (médical, affaires réglementaires, assurance qualité, ventes...), contact avec les autorités sanitaires : ce pro travaille en lien avec les différents intervenants de la chaîne du médicament. Le point commun à toutes ces étapes (développement, production, commercialisation) est en effet la vigilance.
Nature du travail
:Suivre le développement
Le chargé de pharmacovigilance veille à ce que les médicaments soient fabriqués dans des conditions de sécurité optimales, selon des procédures établies et contrôlées par l'assureur qualité. Il suit aussi les essais cliniques organisé par l'ARC (attaché de recherche clinique) : sélection des participants, mise en place du protocole, recueil et validation des données...
Surveiller la tolérance
C'est pendant la commercialisation du médicament que l'activité du chargé de pharmacovigilance est la plus importante : contacts réguliers avec des médecins, voire des pharmaciens, des infirmiers ou même des patients. Ces derniers lui font remonter d'éventuels problèmes liés à la prise du produit : allergies, difficultés d'utilisation, interactions médicamenteuses... Des informations qu'il répertorie dans une base de données.
Effectuer des rapports périodiques
Chaque produit commercialisé fait l'objet d'un rapport envoyé à l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) : d'abord tous les 6 mois, puis tous les ans, enfin tous les 5 ans quand il est sur le marché depuis longtemps. Prévenir les incidents d'usage du médicament fait partie de la mission du chargé de pharmacovigilance. Ainsi, lorsqu'un cas de surdosage ou de mauvaise utilisation se produit, il propose des mesures permettant de diminuer ces risques (changement du packaging ou de la notice).
Accès au métier
:6 ans (cycle court de pharmacie) sont nécessaires pour former un pharmacien de pharmacovigilance.
La formation commence par une 1ère année de licence, avec option santé (L.AS) ou un parcours spécifique « accès santé » (PASS) organisés dans les universités.
En 2e , 3e et 4e années : tronc commun à la fois théorique et appliqué à la santé (étude des grands systèmes du corps humain, biochimie, biologie humaine et végétale, infectiologie...). Découverte de la pharmacologie, de la galénique, de la chimie thérapeutique... Plusieurs stages obligatoires en officine. En fin de 3e année, obtention du diplôme de formation générale en sciences pharmaceutiques, de niveau licence.
En 5e et 6e années : le choix de l'option industrie s'effectue lors du passage en 5e année. Durant cette année, appelée « hospitalo-universitaire », l'étudiant partage son temps entre l'université et différents services de l'hôpital. La 6e année d'études comporte un stage de 6 mois dans un laboratoire pharmaceutique. Et se conclut par la soutenance d'une thèse, obligatoire pour l'obtention du DE (diplôme d'État) de pharmacie. Il est nécessaire de compléter sa formation à l'université par un master (quelques unités d'enseignement supplémentaires) en pharmacologie, toxicologie ou épidémiologie...
Niveau bac + 6
DE pharmacie
Vie professionnelle
:Salaire
Salaire du débutant
Entre 2910 et 5250 euros brut par mois en fonction de l'expérience
Intégrer le marché du travail
Une industrie accueillante
La France est le premier producteur européen de médicaments. Malgré de fortes évolutions économiques et des réductions d'effectifs (restructuration, départs à la retraite), cette industrie offre des opportunités aux jeunes diplômés (40 % des recrutements chaque année vont aux moins de 26 ans), en majorité de jeunes pharmaciens.
Un rôle grandissant
Dans un environnement de plus en plus sensible à la sécurité et demandeur de transparence, la diminution des effets secondaires fait partie des priorités des entreprises pharmaceutiques. Elles doivent gérer les risques et donc mieux les identifier, les évaluer, les prévenir. Placés dans un rôle d'expert jusqu'à présent, les chargés de pharmacovigilance sont de plus en plus impliqués dans les choix stratégiques de l'entreprise.
Mobilité possible
Le chargé de pharmacovigilance peut évoluer vers d'autres départements du groupe pharmaceutique (médical, affaires réglementaires), rejoindre l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) ou des organismes publics de recherche (universités, CNRS, Inserm...).
Formats courts :
Dico des métiers
Sa mission : prévenir et traquer les risques médicamenteux. Tout au long de sa vie, le médicament est surveillé par le chargé de pharmacovigilance. Pendant la phase de développement, particulièrement lors des essais cliniques, il est attentif aux effets du produit sur l'homme. Mais c'est pendant la commercialisation du médicament qu'il joue un rôle crucial. Ce professionnel est en permanence en contact avec les médecins, les infirmiers et parfois les pharmaciens ou les patients qui lui font remonter d'éventuels effets indésirables (allergies, interactions médicamenteuses...). Souvent, ces incidents sont dus à un mauvais usage ou à une mauvaise interprétation de la notice. À lui de réagir et vite ! Il doit analyser les causes de ces problèmes et proposer des solutions pour y remédier. Cela signifie, par exemple, de changer la notice ou de mieux informer les médecins.
Durée des études
Après le bac
6 ans d'études pharmaceutiques à l'université pour préparer le diplôme d'État de docteur en pharmacie. Spécialisation en pharmacie industrielle en 5e année. Un master (en pharmacologie, toxicologie...) préparé parallèlement aux études de pharmacie est fortement recommandé.
Fiche metier (Documentation)
Le chargé de pharmacovigilance évalue et surveille les risques liés à l'utilisation du médicament avant et après sa commercialisation. Il propose des mesures permettant de diminuer ces risques, de promouvoir le bon usage du médicament et de garantir la sécurité du patient dans le respect de la réglementation.
Statuts : salarié (T-ITM.9)
Métiers associés :
attaché/e de recherche clinique chargé/e de veille législative et réglementaire gestionnaire de données cliniques infirmier/ère médecin spécialiste pharmacien/ne industriel/le responsable assurance qualité
Niveau d'accès minimum :
- Bac + 6
- Diplôme d'Etat de docteur en pharmacie
- master mention pharmacologie
- Les métiers du médical | Editeur : ONISEP | Collection Parcours | 2021
- Les métiers de l'industrie du médicament | Editeur : ONISEP | Collection Zoom sur les métiers | 2020
- Institut des métiers et des formations des industries de la santé
- Les Entreprises du médicament
- Ordre national des pharmaciens
- Zoom "Les métiers de l'industrie du médicament"
- Industrie pharmaceutique
- je veux être utile aux autres
- ma vocation est de soigner